Le grand coup de Massa

Publié le par [~Raikkonen~]

Week-end faste pour Felipe Massa en Turquie. Après avoir conquis la pole position, samedi, le pilote Ferrari s'est adjugé, dimanche, la première victoire de sa carrière. En tête quasiment de bout en bout du GP stambouliote, le Brésilien a profité à plein de la bagarre entre Alonso et Schumacher pour la deuxième place. Au courage, l'Espagnol, bien aidé par la voiture de sécurité qui lui a permis de prendre l'avantage sur l'Allemand, a, par la suite réussi à contenir les attaques de son rival. Il consolide ainsi sa première place au championnat.

Felipe Massa est entré dans la cour des grands en Turquie !
"C'est un rêve qui devient réalité !" La voix tremblante d'émotion, Felipe Massa savoure pleinement ce premier succès, si important dans la carrière d'un pilote. Une victoire qui ne doit rien à la chance. "Il n'a pas commis d'erreur, je lui présente mes félicitations", déclare Michael Schumacher. Parti de la pole position, Massa n'a cédé la première place que pendant trois petits tours, juste après son deuxième ravitaillement. "J'ai pris un très bon départ. La voiture était bien équilibrée", raconte le vainqueur du jour. En tête au premier virage, il n'a jamais laissé son illustre équipier se rapprocher assez pour tenter de le dépasser.

Au 13e tour, le tête-à-queue de Vitantonio Liuzzi provoque l'entrée en piste de la voiture de sécurité. Le pilote Ferrari en profite pour effectuer son premier arrêt. Lorsque la neutralisation prend fin, il garde le commandement. Il ravitaille une deuxième fois au 39e passage, en même temps que Fernando Alonso et Jenson Button. Michael Schumacher, lui, reste en piste quatre boucles supplémentaires. Lorsque l'Allemand s'arrête à son tour, Massa reprend la tête et la garde jusqu'à l'arrivée.

Le coup de chance d'Alonso

La victoire du Brésilien a donc été nette et sans bavure. Derrière, Fernando Alonso et Michael Schumacher se sont chargés de faire régner le suspense. En début de course, l'affaire n'était pourtant pas bien engagée pour l'Espagnol. Troisième derrière le septuple champion du monde, le natif d'Oviedo n'a pas été en mesure le menacer. "La voiture de sécurité a été une chance pour nous", explique-t-il. Suite à son irruption, ce sont en fait tous les leaders de la course qui se sont précipités aux stands. Chez Ferrari, les deux pilotes étaient là en même temps.

Schumi a donc dû attendre pendant que son équipier reprenait de l'essence. Arrivé juste derrière, Alonso a pu ressortir devant son rival allemand. Au 28e tour, ce dernier est sorti trop large dans le très rapide virage n°8. La 248-F1 a roulé sur du gazon, avant de reprendre sa route. Pas de dégâts, mais trois secondes perdues. "Mon deuxième train de pneus était moins bon que le premier. J'avais des cloques sur les roues arrière", explique-t-il. Cet incident mineur ne l'a pas empêché de fondre sur le pilote Renault après son deuxième arrêt.

0"081 d'écart sur la ligne d'arrivée

"Ce fut une belle bagarre jusqu'au bout !", commente le septuple champion du monde. Comme à Imola en 2005, il a mis une grosse pression sur ‘Fer', qui n'a pas cédé. "Pour rester devant, je jouais avec mon régime moteur", raconte l'Espagnol. Dans le tout dernier tour, en sortant du dernier virage, Schumi a encore tenté de déboîter. "C'était une manœuvre un peu risquée", affirme Alonso. La Renault a coupé la ligne d'arrivée avec 0"081 d'avance sur la Ferrari !

Duel intense entre les deux prétendants au titre, donc. Mais l'intérêt de ce Grand Prix de Turquie animé ne s'arrête pas là. Derrière Jenson Button, 4e au terme d'une course sans histoire, on trouve Pedro De La Rosa. Celui qu'on pourrait surnommer "l'autre Espagnol de la F1" a soutenu les assauts de Giancarlo Fisichella jusqu'au bout. Il sauve les meubles pour McLaren, pénalisée par l'abandon de Kimi Räikkönen dès le 2e tour. Fisico, lui, est parti en tête-à-queue au départ, dès le premier virage. Rentré à son stand à la fin du premier tour pour changer d'aileron avant, il s'est retrouvé condamné à une course d'attaque. Sa stratégie à un seul arrêt (au 30e passage) lui a permis de remonter au 6e rang. Au final, il devance Ralf Schumacher et Rubens Barrichello, qui se sont aussi mesurés en piste.

Au championnat, Alonso a récupéré deux points précieux. Son avance sur Michael Schumacher remonte à 12 unités alors qu'il reste quatre courses à disputer. Au classement des constructeurs, c'est une autre histoire. La Scuderia revient à deux petites unités de Renault. La fin de saison promet décidément d'être explosive.

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